top of page

« Il y avait de l’ambiance partout », roger lardrot

Le tonkin

Photos : Frédéric Lonjon

Roger Lardrot, qui habite depuis toujours dans le quartier du Tonkin, vient de fêter ses 86 printemps. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il s’est lancé, ce même jour, dans une visite commentée de son quartier avec Monique, son épouse et les reporters du Journal.

 

Le saxo du Boléro

 

Roger Lardrot n’est pas un inconnu de la vie neversoise trépidante. Pendant de longues années, il a animé quantité de bals populaires avec l’orchestre Boléro. Avec son saxophone, il a enchainé les soirées dansantes et les animations dans les guinguettes de la cité. « Après la guerre, les gens avaient envie de s’amuser et de danser. C’était une nécessité. Il y avait de l’ambiance partout. Même ici, au Tonkin », explique t-il « Lors du bal du quartier, les gens dansaient même au milieu de la rue Francis Garnier, fermée à la circulation. Il y avait des tables et des chaises sur les trottoirs. C’était vraiment chouette ».

 

De son enfance, il garde en mémoire sa maison natale, située à deux pas de son domicile actuel. A l’angle des rues Hanoï et Francis-Garnier, elle est toujours là. L’occasion de montrer aux occupants actuels une vieille photo en noir et blanc, quand le bâtiment abritait l’une des quatre épiceries du quartier. Son épouse Monique se souvient aussi de la vie commerçante : « Outre ces quatre épiceries, il y avait trois bistrots, un boulanger et un boucher. Bref, on avait tout sur place. Aujourd’hui, il reste un petit commerce d’alimentation bien pratique, une boulangerie, une coiffeuse, et c’est tout. Le bar-tabac-presse du Tonkin est en effet fermé depuis plusieurs mois pour une histoire de bail. Nous espérons qu’il pourra rouvrir ses portes ».

 

La Ferme Rapin

 

Du passé, Roger Lardrot se souvient des jardins et des fermes : « Il n’y avait pas toutes ces constructions. Il y avait la ferme Rapin, qui partait de la rue d’Hanoï et occupait tout le secteur de La Motte, là où il y a tous les bâtiments aujourd’hui. Rue Paul-Bert, il y avait la ferme Galpier, avec des champs rue Francis-Garnier et rue Noël-Pointe. Et puis aussi la ferme Gay, rue d’Hanoï, sur l’emplacement des usines Alfa-Laval, avec des champs rue du Gué, à l’emplacement du terrain de l’Olympique Thomson et aussi rue d’Hanoï, là ou se trouve actuellement la Chambre des Métiers. C’est d’ailleurs sur cette place que s’installait chaque année le cirque Gleich. Il y avait des éléphants, des lions... C’était incroyable ! ».

 

Breloux, puis Chuet

 

Côté travail, Roger Lardrot a aussi privilégié son quartier, puisqu’il a occupé divers postes chez Chuet, la référence mondiale des machines à bois. Les frères Chuet ont d’ailleurs déposer de nombreux brevets : « Je ne travaillais pas à l’usine de la rue d’Hanoï (où il y a eu le magasin Batag), mais rue des Grands-Près, pas très loin. J’avais commencé apprenti chez Breloux, qui fabriquait des batteuses, rue de Lourdes, face au Parc. Pour Chuet, je suis parti dans de nombreux pays, en qualité de représentant ». La mémoire intacte, Roger Lardrot posséde aussi quantité de documents, bien rangés dans des classeurs, et de nombreuses photos du Vieux Nevers. « Je regarde le passé sans nostalgie ».

 

Dominique Souverain

© 2023 by Coming Soon Launch. Proudly created with Wix.com

  • Facebook Clean
  • Twitter Clean
  • Google+ Clean
bottom of page